Depuis quelques années, les tiques ont défrayé les manchettes à de multiples reprises. Autant par leur apparence rebutante que par les maladies dont elles peuvent être porteuses, les tiques ne sont pas les bienvenues au Québec.
Rares en Montérégie il y a à peine 10 ans, elles sont considérées endémiques depuis environ 5 ans. Par le fait même, les maladies qu’elles transportent sont en explosion dans la région. À ce titre, trois maladies peuvent être rencontrées dans la région. Il s’agit de la maladie de Lyme (borréliose), de l’anaplasmose et de l’erlichiose. La maladie de Lyme est très médiatisée, car c’est la plus fréquente. Elle est causée par une bactérie nommée Borrelia burdogferi. La source se trouve chez certains petits mammifères. Étant donné que la tique doit prendre quelques repas de sang au cours de sa vie, elle contracte la bactérie lorsqu’elle est jeune et la retransmet au cours de ses repas subséquents aux autres êtres vivants qu’elle choisira pour se nourrir (chevreuils, chiens, humains).
En 2016, 434 cas ont été répertoriés sur le territoire québécois. Les signes cliniques associés à cette maladie chez le chien varient, mais les chiens affectés présentent souvent une boiterie (arthrite) accompagnée de fièvre et d’anorexie (perte d’appétit). Une affection rénale, moins fréquente, est également possible. L’anaplasmose (Anaplasma phagocytophilum) et l’erlichiose (Erlichia canis) sont deux maladies qui se ressemblent beaucoup en ce qui a trait aux symptômes démontrés par l’animal atteint. Ceux-ci présenteront régulièrement de la fièvre, une perte d’appétit et peuvent même présenter des ecchymoses. En effet, ces deux bactéries vont causer une diminution des globules rouges (anémie), des globules blancs (leucopénie) et des plaquettes sanguines (thrombocytopénie). L’an dernier au Québec, 30 cas d’anaplasmose et 21 cas d’erlichiose ont été recensés. Lors d’un épisode de fièvre d’origine indéterminée chez un animal, une simple prise de sang permet de savoir si l’animal est atteint par une (ou plusieurs parfois) de ces trois maladies. Il demeure par contre plus sécuritaire d’offrir une protection contre les tiques à votre animal.
Ces produits disponibles en clinique vétérinaire peuvent être administrés oralement ou encore appliqués sur la peau de l’animal. Communiquez avec votre vétérinaire, il saura vous conseiller sur les produits offerts afin de vous orienter sur le produit à choisir en fonction des habitudes de vie de votre chien.